
CONFERENCES
Salle Louis Armand 2



Vendredi 4 septembre 2020




11 h 00 - 12 h 30

SMITA AWASTHI
Bangalore INDE
Mon enfant pourra t il parler ? Preuves scientifiques sur l’émergence du langage vocal chez les enfants autistes non verbaux.
Smita AWASTHI, Ph.D., BCBA-D est titulaire d'un doctorat en Analyse du Comportement avec 36 ans d'expérience clinique, de consultations et de formations de familles autistes en Asie, au Moyen-Orient et au Royaume-Uni.
Elle est la directrice clinique fondatrice de BEHAVIOR MOMEMTUM INDIA, le plus grand centre d'intervention d'Asie.
Smita a travaillé sur le développement des compétences en formant des thérapeutes et en supervisant des étudiants dans les dernières techniques d'intervention en autisme. Elle est directrice du NATIONAL AUTISM INTERVENTION RESEARCH CENTER (NAIRC), directrice de programme de BACB-VCS et administratrice de la Fondation BMI.
Diverses études longitudinales indiquent que les enfants atteints de troubles du spectre autistique avec des troubles de la parole et des compétences verbales minimales ont un devenir moins favorable dans la vie, donc le développement de la parole et de la communication chez les enfants autistes est à la fois souhaité et bénéfique. On estime que 25 à 50% des personnes autistes ne développent pas de langage vocal (DeWeerdt, 2013; Wodka, Mathy et Kalb, 2013). La présente étude s’étendant sur 6 ans et 8 mois passe en revue les techniques d’intervention pour développer le langage vocal chez 126 enfants. Les enfants non vocaux âgés de 1,8 à 13,5 ans ont participé à quatre expériences monitorées par un plan à ligne de base multiple entre sujets. Le rôle de l’apprentissage des signes associé au vocal dans les conditions d’entrainement à la demande a été étudié sur 58 participants non vocaux.
L'effet des guidances verbales retardées pendant l'entraînement par signe des demandes étudié sur sur 3 enfants et l'effet de l'entraînement intraverbal associé avec un stimulus auditif ont été étudiés respectivement sur 46 et 19 enfants. Sur le total de 126 enfants dans toutes les expériences, 105 (83%) on constate une emergence du vocal répondant aux critères de maîtrise (n = 7 voix) avec des effets permanents. L'Accord inter-observateur moyen était de était de 89% (fourchette 83% -94% et intégrité du traitement 86% (fourchette 57% -100%). Une analyse rétrospective des données a suggéré que l'âge des enfants n'était pas déterminant pour l'émergence vocale. Des Enfants de 13,5 ans ont acquis leurs premières vocalisations. Les premiers vocalisationd ont émergé à travers divers opérateurs verbaux tels que les mands, les échoïcs-mands, les échoïcs et les intraverbaux.
Les opérations de motivation entraient en compte pour 65% des vocalisations initiales, mais 27% des premières vocalisation sont également apparues au travers d’intraverbaux.
La durée de la vocalisations, l'émergence vocale par type d’opérant verbal, la vocalisation chez les enfants plus âgés et le succès relatif des techniques utilisées sont analysés.
13 h 30 - 14 h 30

Dag STROMBERG
SUEDE
Améliorer le sommeil chez les enfants avec autisme
Les problèmes de sommeil sont fréquents chez les personnes avec autisme.
Cette conférence présentera une sélection d'interventions ayant fait leurs preuves pour évaluer, prévenir et traiter les troubles du sommeil les plus fréquents. Des conseils concrets concernant la façon dont on peut gérer l’endormissement et comment rester endormi pendant la nuit.
Dag Strömberg, orthophoniste et BCBA avec plus de 20 ans d'expérience d'interventions pour les enfants avec autisme, surtout à Stockholm, Suède. Il est président de l'Association suédoise d’analyse du comportement (SWABA) et instructeur dans les formations d’ABA à l’université de Stockholm et autre part. Dag Strömberg a une longue expérience de collaboration avec les associations françaises et a supervisé de nombreux éducateurs ABA en France. Il s'intéresse à tout ce qui est lié à la motivation et l'apprentissage chez les enfants avec autisme, comme la communication, les troubles de comportement et le sommeil.
14 h 30 - 15 h 30
Fabienne CAZALIS
Les émotions des autistes
De nombreuses études sont consacrées à la capacité des autistes à identifier les émotions chez les autres. Cependant, on en sait peu sur les émotions que les autistes eux-mêmes éprouvent. Les professionnels parlent de “débordements émotionnels” sans aller plus en détail. Les individus autistes témoignent de registres affectifs complexes, auxquels ils n’accèdent parfois eux-même qu’avec difficultés. Leurs proches
mentionnent des réactions déconcertantes, des sensibilités parfois à fleur de peau. Ces notions sont à ce jour peu explorées par la recherche scientifique. Cette lacune est regrettable, notamment pour les enfants.
En effet, alors que les programme éducatifs pour enfants neuro-typiques mettent à juste titre l’accent sur la motivation et le bien-être de l’apprenant, on ne retrouve qu’exceptionnellement ces notions dans les programmes destinés aux enfants autistes. Certes, plus personne aujourd’hui n’oserait prétendre que les autistes ne ressentent pasd’émotions. Il semble cependant que ce préjugé ait la vie dure et se
soit niché dans des habitudes et pratiques professionnelles qu’il serait sans doute temps de dépoussiérer.
16 h 00 - 17 h 00
Hélène NICOLAS dite BABOUILLEC, Véronique TRUFFERT, Fabienne CAZALIS
AUTISME ET LANGAGE
On trouve chez toutes les personnes autistes des formes de communication singulières, allant de l'individu précocement verbal et doué pour l'apprentissage des langues à l'individu dont la communication ne passe que par le langage corporel et un répertoire restreint de sons oraux. Cependant, quelles que soient les apparences, toutes les personnes autistes éprouvent des difficultés à comprendre les autres et à se faire comprendre. La médiation par l'écriture peut permettre de contourner ces difficultés, tout comme l'usage du langage des signes ou des images. La portée quasi-universelle de l'écriture en fait un outil de choix, d'ailleurs très apprécié de la communauté autiste. Mettre cet outil à leur disposition aussi tôt que possible est donc souhaitable.
On peut cependant s'interroger sur les modalités de l'acquisition de la lecture et de l'écriture chez les personnes autistes dites très déficitaires. En effet, les méthodes d'enseignement sont surtout conçues pour des personnes qui maîtrisent le langage expressif (la parole) et réceptif (la compréhension de la parole). Comment se passe cet apprentissage pour les personnes autistes dont le langage expressif est absent ? Comment obtenir, chez ces personnes, des indices concernant leur niveau de compréhension du langage verbal ?
Pour les chercheurs et les pédagogues, l'étude de cas d'apprentissage spontané de la lecture par des personnes autistes mutiques apportera des éléments fondamentaux. Le parcours d'Hélène Nicolas, dite Babouillec, est exemplaire en ce sens car l'acquisition de l'écriture lui a permis non seulement une communication efficiente mais ses qualités artistiques indéniables doivent nous amener a reconsidérer nos préconçus sur le lien entre autisme et langage.
Hélène Nicolas, dite "Babouillec" est une jeune femme de trente ans, autiste diagnostiquée très déficitaire.
Elle n'a jamais été scolarisée et n'a pas appris à lire, à écrire, et à parler. Elle n'a pas accès à la parole, son habilité motrice est insuffisante pour écrire. elle réussit pourtant, après vingt ans de silence, à écrire à l'aide de lettres en carton disposés sur une page blanche, des œuvres d'une grande force poétique.
"Algorithme éponyme et autres textes" recueillent ses principaux ouvrages, dont deux font l'objet de multiples représentations théâtrales
17 h 00 - 18 h 00

Mohamed GHOUL
CANADA
Mohamed Ghoul est un personnage fort connu dans le domaine des arts et plus particulièrement auprès des personnes issues de la neurodiversité. Il œuvre dans ce domaine depuis plus de 26 ans dont 20 ans au Québec (Canada). Il est musicien reconnu par le Conseil des Arts du Canada et travaille auprès des personnes pour qui l’art est difficilement accessible. Il a su attirer l’attention et démontrer que son approche par le rythme auprès de cette population s’avère très constructive et novatrice. Il possède plus de 25 000 heures d’archive à ce jour.
Formateur et médiateur culturel, il travaille sans relâche à la promotion de l’art inclusif. Il a développé le programme APPROSH, qui signifie Arts Percussions Programme Recherches Organisation Sociale Humaine. Même s’il peut sembler un peu bohème avec ses djembés, son programme a fait ses preuves. En 2007, des chercheurs de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, groupe Laresco l’ont analysé et démontré qu’il y a là une démarche scientifique, une rigueur, une constance qui amène la personne autiste à «sortir de son isolement ».
En 2017, Mohamed s’est associé avec le BAND de l’université McGill pour poursuivre la recherche afin de faire l’Évaluation des effets de la participation à un groupe de musique sur l’inclusion scolaire et sociale d’élèves avec un trouble du spectre de l’autisme.
Le rythme est entre-autre le début du langage et de la réciprocité sociale. C’est ce langage que Mohamed choisi pour rejoindre, communiquer avec ces personnes vivant avec un défi neuro développemental et ainsi leur permettre de se connecter au monde qui leur est en apparence extérieur.
Ses réalisations ont intéressé des professionnels issus des milieux de l’éducation et de la santé mentale, et ce, dans plusieurs régions du Québec : Abitibi, Outaouais, Montréal et sa grande métropole.
Mohamed Ghoul apporte à la culture un regard rafraîchissant sur la différence et propose à sa façon un concept de rencontre artistique et culturelle. Il arrive à créer, partager et monter sur scène avec les participants et ainsi démontrer leur capacité à se produire. C’est toute une communauté qui rejoint le monde de l’art et de la culture.
Pour plus d’information sur M. Mohamed Ghoul, ses réalisations, son programme APPROSH et plus encore :
18 h 00 - 19 h 00
CONCERT PROPOSE PAR L’ASSOCIATION APTE AUTISME
mené par Françoise DOROCQ
Durant 30 ou 45 MNS nos élèves avec autisme nous feront voyager depuis « le pont d’Avignon » jusqu’à Jean Sébastien Bach
